Journée internationale des droits des femmes - Mois de la Femme à Saint-Laurent du Maroni

Découvrez le programme du Mois de la Femme à Saint-Laurent-du-Maroni :
Genèse de la journée internationale des droits des femmes
L’égalité entre les femmes et les hommes n’est pas innée, c’est un acquis au parcours sinueux. Les premières revendications féministes émergèrent en France durant la Révolution française. Malgré la publication d’Olympe de Gouges en 1791 d’une Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, la Révolution française ne modifia pas la condition des femmes et ne leur ouvrit pas le chemin de la citoyenneté. Au contraire, le code civil napoléonien institutionnalisa en 1804 l’incapacité juridique des femmes mariées qui devaient obéissance à leur mari.
Pour illustrations, il fallut ainsi attendre :
- 1944 pour que le droit de vote soit étendu aux femmes.
- 1965 pour que les femmes acquièrent le droit de gérer librement leurs biens propres, de détenir un compte bancaire à leur nom et d’exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.
- 1970 pour qu’émerge un nouveau droit de la famille accordant des droits identiques à la mère et au père, abandonnant la notion de puissance paternelle.
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1974 pour qu’on accorde aux femmes la pleine maîtrise de leur corps avec la promulgation des lois en faveur de la légalisation de l’avortement et de la libéralisation
de la contraception.
La journée de la femme, devenue journée des droits de la femme, a été instaurée en France par François Mitterrand en 1982. Son origine semble toutefois remonter encore plus loin et presque trouver sa source dans l’histoire commune de la lutte des femmes pour de meilleures conditions de vie et le respect de leur dignité, à travers les pays. Aujourd’hui encore, le 8 mars permet de célébrer le chemin parcouru par les femmes dans la société mais également de sensibiliser sur la persistance des inégalités.
La Guyane a longtemps été la seule région française où les hommes étaient plus nombreux que les femmes, en raison notamment de son histoire coloniale, démographique et sociale. La part des femmes a cependant progressivement augmenté en rapport à la sédentarisation des ménages guyanais, avant de dépasser celle des hommes depuis 2013.
Une récente étude menée en 2022 par la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite des êtres humains conclut que des stéréotypes sexistes induisent une vision inégalitaire des relations femmes/hommes en Guyane, en raison notamment des cultures, traditions, croyances religieuses et de l’histoire locale. La femme « fanmpoto-mitan » - femme pilier du foyer - assumerait de nombreuses responsabilités, jouerait un rôle central dans l’éducation des enfants et se retrouverait souvent seule dans l’exercice de la parentalité. L’étude soutient que la maternité confère un statut social en Guyane mais que par ailleurs, l’absence ou la défaillance des pères conduit à un nombre élevé de familles monoparentales.
Le mois de la Femme à Saint-Laurent du Maroni
En mars, Saint-Laurent du Maroni - deuxième ville de Guyane - célèbre La Femme dans toute sa pluralité et dans toute son unicité en valorisant tout ce qui concourt à
son bien-être physique et mental, personnel et social. La programmation recensant et coordonnant les initiatives proposées sur la ville autour de la Journée internationale des droits des femmes du mercredi 8 mars 2023 est disponible ici :
L’ensemble des actions mises en valeur aborde au moins un des domaines suivants :
- Construire la culture de l'égalité des sexes, dès le plus jeune âge.
- Combattre les violences faites aux femmes et la prostitution.
- Améliorer la santé des femmes.
- Promouvoir l’égalité professionnelle et l’autonomisation économique des femmes.
- Agir contre la pauvreté et l’exclusion sociale.
- Promouvoir les droits des femmes en parcours migratoire
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