Maintien de l'engagement HARPIE

Mis à jour le 04/06/2020

  

La mise en œuvre d’une posture de stabilité et de sécurité à l'intérieur de la Guyane demeure une priorité de l’État, y compris en période de confinement et de lutte contre la propagation du coronavirus.

Le dispositif de lutte contre l'orpaillage illégal engageant des militaires de la Gendarmerie et des Forces armées, appuyés par leurs partenaires du Parc amazonien de Guyane, de l'Office national des forêts, de la Police aux Frontières et de la Douane reste le même. Quotidiennement, c'est entre 300 et 600 hommes qui œuvrent en forêt ou qui sont impliqués dans la lutte contre l'orpaillage illégal. L'empreinte Harpie est maintenue sur l'ensemble du territoire de la Guyane, ciblant les flux logistiques d'approvisionnement de l'orpaillage clandestin et détruisant les sites d'extraction illégale.

Il n'y a pas eu de baisse de la présence militaire en forêt en raison de la pandémie. Le dispositif a même été complété, courant le mois de mars, avec la mise en place d'un poste de contrôle dans un secteur sensible de l'ouest guyanais. Par ailleurs, dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, il est renforcé début avril par la mise en place à Taluen, parmi les villages amérindiens du Haut-Maroni, d'un point d'appui permettant d'interdire les mouvements des garimpeiros sur le fleuve; à l'extrême sud-est de la Guyane, la Gendarmerie a sensiblement augmenté sa présence à Trois-Saut.

En revanche, les forces Harpie et l'ensemble des acteurs de la LCOI ont fait évoluer leurs façons de travailler pour se prémunir contre les risques de contamination du virus au sein des unités elles-mêmes et contre le risque de propagation du virus parmi la population. D'une part, les mesures barrières sont appliquées rigoureusement au sein des services et des forces engagés ; d'autre part, les contacts avec la population sont distants pour éviter une propagation parmi les communautés les plus isolées et les plus vulnérables. Harpie s'adapte à la pandémie mais ne faiblit pas.

Les informations évoquant, sur les réseaux sociaux et dans certaines publications, une baisse de l'engagement en matière de LCOI et une augmentation de l'orpaillage illégal sont infondées et relèvent de la désinformation.

Seules les opérations conjointes avec les partenaires surinamais et brésiliens sur les fleuves frontières Maroni et Oyapock ont été reportées afin de limiter la proximité avec les forces coopérantes et pour permettre à celles-ci de se concentrer sur le contrôle de leurs frontières.

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